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Cour des Comptes prise au piège

 11.12.2021

Cour des Comptes prise au piège !


On ne peut pas dire que les hautes instances de l’Union européenne ne fassent pas jaser. Voilà que la Cour des Comptes est confrontée à l’abus qu’auraient commis quelques membres de cette honorable institution.

Cela traîne depuis des années mais le vase à fini par déborder. Plus moyen d’étouffer le scandale comme il est de tradition politicienne. Dans ces abus on trouve un peu de tout. Prime de logement pour des domiciles fictifs, les abus sur les notes de frais font partie de la routine, de même que le remboursement de frais n’ayant pas grand-chose à faire avec les activités dudit à la Cour.

Le délégué bulgare a reçu, selon les enquêtes de « Libération » 1.838 euros pour la célébration de la fête nationale en 2020, la représentante hongroise s’est fait rembourser les 1.300 euros que lui ont coûté la réalisation d’une vidéo sur la « révolution hongroise ». Autour de 30 % des représentants de la Cour des Comptes ne sont que rarement présents à Luxembourg, mais touchent néanmoins des primes de logement moyennant un domicile « fictif » au Grand-Duché.

Or ce n’est pas la première fois que l’institution fut épinglée. En 2018 l’Office de lutte antifraude avait réclamé le remboursement d 319.462 euros de salaires au membre belge de la Cour des Comptes, K. Pinxten, pour 15 mois d’absence sans motif.

Des abus qui n’ont pas pu passer inaperçus et continueraient encore de le faire si « Libération » n’avait pas rendu public le résultat de ses investigations en novembre 2021. Dans le milieu politique européen on parle d’allégations diffamatoires et l’on se réserve les suites à y donner.

En d’autres mots, on en restera là, à part quelques réprimandes internes, car une analyse et une enquête approfondie du système de fonctionnement de la Cour des Comptes risqueraient de mettre sa raison d’être sous la forme actuelle en question.

Une bonne raison pour que rien ne change. Et en cas de besoin, il y a la « grande sœur protectrice », la Cour de Justice, juste à côté. Pas besoin de louer un studio !

 Edouard Kutten