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Défi pour les historiens ...?

                                                                                                             25.03.2021

 

Défi pour les historiens … ?


Lorsqu’il s’agit de conserver la mémoire historique, certains soudainement y voient un problème. Quelle histoire ? La version officielle ou l’histoire véridique ?

La France a encore aujourd’hui des problèmes à ce sujet lorsqu’il s’agit d’écrire la mémoire de la Guerre d’Algérie. 60 ans après l’indépendance de l’Algérie la classe politique française n’est toujours pas prête à formuler des excuses, ni sur la colonisation de l’Algérie, ni sur la guerre d’indépendance.

D’ailleurs pourquoi s’excuser, lorsque l’on lit la presse de l’époque il n’y a pas de quoi fouetter un chat si l’on ne tombe pas « par malheur » sur « l’Humanité » de l’époque. « L’Humanité » a appris à ses dépens qu’il ne fait pas bon révéler la vérité, surtout si elle contredit la version officielle des faits. Le « tort » de « l’Humanité » était de se dresser contre la guerre coloniale menée en Algérie de 1954-1982. Officiellement, la France n’y faisait que défendre les intérêts de ses résidents. En réalité il s’agissait d’intérêts politiques et surtout économiques.

Taire à tout prix la vérité jusqu’au bout fait partie de la politique politicienne au plus haut niveau. Les Etats-Unis d’Amérique l’ont pratiqué au Vietnam, et encore aujourd’hui il y a des non-dits sur cette Guerre du Vietnam.

Le journal « ’Humanité » fut saisi la première fois le 24 avril 1955 à cause d’un reportage du journaliste R. Labotte, intitulé « En Algérie, les hameaux rasés par l’artillerie étaient encore habités ». Photographie du massacre de Philippeville à l’appui, le journaliste fut déclaré « persona non grata » et chassé d’Algérie.

Par la suite, « L’Humanité » fut saisi à 27 reprises et fera l’objet de 150 poursuites, déferlement de procès et de censure de la part des gouvernements qui se sont succédés pendant 7 ans quelle que fût leur couleur politique, de droite ou socialiste.

La France ne connaît en « ex-colonialiste » ni repentance, ni excuse. Sa clique politique dirigeante ne veut pas sortir du « non-dit » et du « déni ». Car finalement les soldats français sont morts pour une bonne cause !!!

A propos, Anatole France est arrivé à une conclusion très pertinente en observant ce genre de manipulation politicienne : « On croit mourir pour la Patrie, on meurt pour les banquiers et les industriels ».

N’empêche que le révisionnisme historique va bon train !

Edouard Kutten