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Entre "guerre froide" et "guerre  tiède"

                                                                                          20.06.2021

                                                                                  

Entre « guerre froide » et « guerre tiède »


Lors du G7 il ne fallait pas être fin connaisseur pour comprendre que J. Biden a voulu enrôler l’Union européenne contre la Chine, comme Truman l’avait fait après la 2ème Guerre mondiale en embrigadant l’Europe de l’Ouest dans sa « guerre froide » contre l’URSS. L’Union européenne peut-elle se permettre une nouvelle « guerre froide », voire « tiède » ?

Jusqu’à présent l’amitié entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique était à sens unique, les Etats-Unis montraient le chemin, les autres, en outre membres de l’OTAN, n’avaient qu’à suivre au nom d’une « amitié inconditionnelle ». Un vrai partenariat fonctionne autrement !

L’Union européenne peut-elle se permettre le « luxe politique » de redevenir « l’otage » de la politique étrangère « made in USA » ? Il ne faut pas sous-estimer l’obsession chinoise des lobbies économique et militaires des Etats-Unis d’Amérique qui tirent les ficelles en coulisses. Les présidents des Etats-Unis n’ont toujours été que leurs « commissionnaires ». Biden n’échappe pas à cette règle.

Si besoin en était, Biden a rappelé que l’OTAN reste pour les Etats-Unis d’Amérique aussi un outil de politique étrangère. Comme son prédécesseur démocrate Obama, Biden est aux ordres du Pentagone et celui-ci ne rechigne pas à se servir de l’OTAN à des fins militaires et politiques pour asseoir l’hégémonie des Etats-Unis d’Amérique au niveau mondial.

L’Alliance (lire OTAN) a comme nouvelle mission d’aider à faire la police en mer de Chine en s’appuyant sur la Corée du Sud, Taiwan, l’Australie, voire la Nouvelle Zélande et le Japon. Cela s’appelle se « réinventer » au niveau mondial après le désastre en Afghanistan. La Chine est devenue la nouvelle obsession des Etats-Unis d’Amérique.

Biden sait se servir, pour la « bonne cause », de l’article 5 qui donne un caractère sacré à cette alliance otanienne : « L’Alliance est vitale pour notre capacité à préserver la sécurité des Etats-Unis d’Amérique pour le reste du siècle ». Voilà les paroles de J. Biden au G7. On n’est pas sorti de l’auberge, avec l’oncle Joe du moins sait-on à quoi s’en tenir dans les prochaines 79 années.

Quant à la Chine, on lui reproche « ses ambitions déclarées » et son « comportement affirmé ». Ceci représente un défi systémique à l’ordre international fondé sur l’autorité des Etats-Unis d’Amérique et de ses alliés.

Et les alliés, comme à l’accoutumé, ont serré les rangs et ont adressé un avertissement à la Chine.

En attendant, l’on assume, tout en sachant que ce funambulisme politicien entre « guerre froide » et « guerre tiède » n’est pas la solution !

Edouard Kutten