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Entre "liens privilégiés" et "conflits d'intérêts"

 14.07.2022

Entre « liens privilégiés » et « conflits d’intérêts »

Selon une enquête du journal « Le Monde » (11.07.2022), E. Macron aurait eu des « liens privilégiés » avec l’entreprise américaine Uber. Ces liens privilégiés, qui sont en réalité des conflits d’intérêts, comme le montre le « deal secret » avec Uber qui permettait au dernier de s’implanter plus facilement en France. Lorsque Macron s’occupait d’Uber en tant que ministre de l’Economie sous le gouvernement de Hollande, Uber n’était plus une inconnue. Elle avait une renommée bien établie, celle d’une entreprise qui ne lésinait pas sur les moyens pour arriver à ses fins.

Le droit du travail était l’ennemi déclaré du groupe Uber lorsque Macron rencontra le 1er octobre 2014 Tr. Kalanik, le patron d’Uber, et lui promit d’assouplir les règlements sociaux en faveur de l’entreprise. E. Borne, transférée au ministère du Travail, joua le jeu et fit instaurer un pseudo-dialogue social en faveur d’Uber. Devenue Première ministre, E. Borne nomma J. Barrot ministre délégué au Numérique, et comme par hasard, il se trouve que Barrot et le frère de la directrice de la communication d’Uber Europe. Le modèle antisocial d’Uber a bien pris racine en France, et des « uberisateurs » il y en a plein parmi le grand patronat.

Macron n’est pas le seul à avoir comploté avec Uber, car Uber & Cie sont les champions du lobbying politique qui leur permet de défier les législations en menant des campagnes d’influence. B. Obama a profité durant sa campagne victorieuse des conseils de D. Plouff, qui rejoignit Uber en 2014, tout en gardant des « relations spéciales » avec le gouvernement. Des réunions secrètes avec le ministre du Travail, le démocrate T. Perez, eurent lieu régulièrement.

Lobbying et consulting politique sont des activités qui dans quelque pays que ce soit « travaillent » à la frontière de la corruption et des conflits d’intérêts.

Le président du Sénat français G. Larcher, veillant au grain que le Sénat reste bien à droite, de retour de sa visite en Ukraine début juillet, se souciait peu d’un conflit d’intérêt en déclarant qu’il allait tout entreprendre pour que le canon français « Caesar » puisse être livré au plus vite à l’Ukraine.

Il n’y a pas de quoi s’inquiéter, il s’agit de défendre les valeurs chrétiennes en Ukraine. Comme disait déjà Pie X en 1914 : « On ne fait pas la guerre avec de la charité ». Il eut raison, car en 1914 commença le plus grand massacre entre européens chrétiens du 20ème siècle !

Edouard Kutten