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Exil fiscal

02.01.2025

Exil fiscal


Il s’agit d’un phénomène sporadique dans l’économie capitaliste. Il ne concerne pas les salariés au quotidien, c’est la classe des entrepreneurs, des cadres de haut vol et quelques « grosses fortunes retraitées » qui s’interrogent sur l’opportunité de s’expatrier à chaque fois qu’ils voient leurs gains en danger.

Et soudainement leur patriotisme affiché ouvertement à dessein prend l’eau. Le fait que, par exemple, le CAC 40, cette oligarchie du fric, a déjà pris depuis des années ses assises au Luxembourg qui garantit certains privilèges, en dit long sur la mentalité de ces fortunés.

Paris a décroché face aux Bourses mondiales en terminant l’année 2024 dans le rouge de 2,9 %. Les taux d’intérêts ont pris le même chemin ce qui fait que la France aura dorénavant à emprunter aussi cher que le Portugal, par exemple. Londres, Francfort et Milan, ainsi que New-York, ont continué sur leur lancée.

L’instabilité politique n’est pas faite pour inspirer confiance, l’état désastreux des finances publiques en France avec un déficit supérieur à 5 % du PIB pose question.

L’on sait que les déficits d’aujourd’hui sont les impôts de demain et les riches et fortunés ne veulent pas payer la casse. Ils sont en train de préparer leur exode fiscal. Pour le grand patronat il s’agit de sauver les dividendes de leurs actionnaires. Si ce n’est plus possible en France, cela devra se faire à l’étranger, que ce soit en Suisse, Dubaï, Italie, voire même aux Etats-Unis d’Amérique.

L’Etat français ne va pas renflouer ses caisses « à leurs frais ». Parole de milliardaire !

Edouard Kutten