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"La politique du religieux"

                                                                                                                                      24.06.2021

 « La politique du religieux »


La religion n’est plus une affaire privée depuis longtemps, elle dépasse même le cadre des communautés religieuses. La religion est devenue une affaire de haute diplomatie.

En effet, cela fait des générations que la diplomatie américaine surveille l’exercice des religions à travers le monde. C’est le Département d’Etat « en personne » qui s’en occupe, car le Vatican n’est plus le seul à avoir le privilège de pouvoir se servir de cette arme de manipulation et d’oppression qu’est la religion. Ce n’est pas un hasard si le Vatican, depuis qu’il existe, possède un des corps diplomatiques les plus fournis au monde.

Le Département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique, « God’s own land », passe en revue chaque année deux cents pays dans le monde. Officiellement les Etats-Unis d’Amérique veulent seulement voir à quel point la liberté religieuse est respectée dans différents pays. En réalité, il s’agit de trouver le maillon faible à partir duquel l’on pourra se servir de la religion pour « intervenir ».

Il va de soi que la religion catholique a un rôle important à jouer dans ce contexte. Partout où ses intérêts sont menacés, cela représente une occasion à saisir pour « intervenir » au nom de « la liberté religieuse ». Ainsi les pays où la religion catholique est minoritaire sont en ligne de mire des Etats-Unis d’Amérique.

Cela n’empêche pas que le cas échéant l’on se sert aussi de représentants d’autre croyances pour faire de la politique subversive. Même un « homme d’Allah » peut faire l’affaire, si c’est bien orchestré. Khomeini est l’exemple avec majuscule de cette stratégie. On l’a gardé « au frais » à Paris en attendant de pouvoir s’en servir pour intervenir politiquement en Iran.

La laïcité est pour les stratèges du Département d’Etat s’occupant du religieux un ennemi non déclaré « officiellement ». Voilà pourquoi la France, de par sa constitution laïque, est sous « surveillance », alors qu’en réalité la France de par ses us et coutumes est restée « l’enfant chéri » de l’Eglise catholique.

Tout ce qui est critique envers les religions, voire anti-religieux, figure dans la rubrique « hostilité sociale envers les religions ». Libre-penseurs, humanistes, franc-maçons, athées, etc. se réjouissent d’une surveillance spéciale des services du Département d’Etat qui profite de la collaboration des services secrets des pays amis, tels que le SREL au Luxembourg, la Sécurité interne, le Bundesverfassungsschutz, etc.

Car les choses sont claires pour les responsables du « State Department », les Etats respectant et promouvant la pratique des religions sont plus stables, plus dynamiques sur le plan économique et plus pacifique. L’image idyllique des Etats-Unis d’Amérique ! Les vérités historiques n’ont jamais été le fort de ses défenseurs du « faith and order ».

« Uncle Sam and mighty Lord are watching you“, tel le veut l‘ordre moral établi « made in USA » !

Edouard Kutten