06.10.2021
Le catholicisme est une idéologie chrétienne de droite !
Le désarroi de l’homme face à sa mort, une disparition à jamais, a su être exploité par les inventeurs des religions monothéistes afin de pouvoir promettre une vie post-mortem. La création de Dieu était l’outil de manipulation parfait, assisté par Dieu le fils, Christ Rex.
En employant cette terminologie la religion entre dans le domaine de la politique. Les légendes servent jusqu’à nos jours à nourrir les fantasmes manipulés des croyants.
La confiscation progressive du libre arbitre engendra la peur et la soumission. Innocent IV autorisa la torture en 1252. En 1454 Nicolas V autorisa le roi du Portugal à pratiquer la traite des noirs car elle servait entre autres à des fins d’évangélisation. Le frein puissant de l’Eglise au progrès des sciences se fait encore ressentir de nos jours. Le Vatican continue à prohiber les contraceptions hormonales, la manipulation des cellules sexuelles, voire la fécondation in vitro, par exemple.
L’obéissance et la soumission « sous leurs formes modernes » restent la base du système. On ne met pas le « chef » en question. En 1941 Monseigneur Cholet déclara le 1er septembre : « Nous n’avons pas le droit de discuter la personne du Chef, ni ses commandements ». Pétain et Vichy savaient en tirer profit. Cela n’empêchera pas l’Eglise de miser sur de Gaulle après 1945.
Certains politiciens jouaient et jouent encore le jeu, car rien de tel que l’autorité cléricale pour garder l’esprit de troupeau en éveil, même à l’âge du numérique.
L’Eglise était faiseuse de rois, aujourd’hui elle fabrique des présidents. Progrès et humanisme pourtant n’ont jamais figuré à son programme. Même si officiellement moins de gens se disent pratiquants, l’influence politique de l’Eglise n’a fait qu’accroître. Un patrimoine chrétien bien médiatisé apporte un soutien logistique sans pareil. L’Europe est restée le cœur historique de l’ancienne chrétienté.
Il est donc compréhensible que, lorsqu’il y a un enjeu politique, les partis politiques de droite, avec ou sans le « C » dans leur désignation, se veulent défenseurs des valeurs chrétiennes. La droitisation de l’Union européenne n’est pas un fruit du hasard électoral.
Mais quel qu’en soit l’emballage médiatique, le Christianisme reste une idéologie de droite !
Edouard Kutten