01.03.2024
Le « droit du sol »
Ce terme figure dans la majorité des constitutions des pays de l’Union européenne. Il est toujours considéré comme étant l’un des fondements de ces démocraties ayant conquis le monde et continuant à le régimenter.
Le « droit du sol » est devenu le « joujou » des partis qui veulent restreindre ce droit pour limiter par là l’immigration. C’est au nom de ce droit, qui a fini par devenir un privilège, que la forteresse des « valeurs chrétiennes », l’Union européenne, s’est entourée de barbelés.
Le « droit du sol » a pris un caractère « sacro-saint » dans maints pays exposés à une pression croissante de la part d’une droite polyvalente et poly-présente au sein des institutions de l’Union européenne.
Le « droit du sol retravaillé et réajusté » devient dans de nombreux pays de l’Union européenne, ainsi qu’aux Etats-Unis d’Amérique, le meilleur moyen de tri et de censure. Il faut « mériter » ce droit. En limitant le « droit du sol », on limite le droit d’asile, le droit de libre circulation, etc.
Lorsque les « très chrétiens pionniers » sont arrivés en Amérique du Nord, ils ont accaparé ces terres en chassant les indigènes et en introduisant leur « droit du sol ». Pour les Indiens celui-ci se limite à des réserves.
Les « conquistadores » en firent de même en Amérique du Sud, les nations colonialistes s’appropriaient l’Afrique, l’Asie et l’Australie. Au nom du « droit du sol », ces peuples furent exploités et continuent de l’être par la « sacro-sainte coalition » des exploitateurs.
Au nom de la religion catholique, l’on partait à la conquête de la Terre Sainte, en Europe, les châtelains s’appropriaient des terres en faisant des habitants des serfs. Napoléon réintroduisit l’esclavage dans les « territoires de l’empire ». L’Eglise ne fut pas inactive, là où il y avait un « seigneur », il y avait aussi un « monseigneur », l’un dans son château, l’autre dans son monastère.
Si l’on contrôlait d’un point juridique toutes ces acquisitions, l’on verrait que le « jus terrae » fut un droit que s’arrogea celui qui était le plus fort.
Au fond rien de nouveau donc, le « droit de sol », « sacro-saint », est resté un instrument de soumission et d’exploitation dans les mains de ceux qui s’en sont emparés.
La puissance et la richesse du « monde libre » en est le fruit … avec la bénédiction de Dieu !
Edouard Kutten