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"L'Union des paradoxes"

17.03.2023

 « L’Union des paradoxes »


En 1950, Robert Schuman, un des fondateurs de la Communauté Européenne, parlait « d’une fédération européenne indispensable à la préservation de la paix ». Une étiquette dont l’Union européenne a su se servir à sa guise. En 2012, l’Union européenne reçut le « Prix Nobel de la Paix » pour ses actions en faveur de la paix… mais seulement là où elle trouvait ses intérêts économiques et politiques.

11 ans après l’obtention de ce prix, l’Union européenne a accordé à l’Ukraine le financement de 250.000 obus (155 mm/calibre 52) pour la somme d’un milliard d’euros. Ce milliard sera issu de la FEP (Facilité européenne pour la paix). Celle-ci est sensé de par sa définition prévenir les conflits armés. Soit dit entre parenthèses, les Etats membres de l’Union européenne devront « remplir de nouveau le pot de paix commun ».

Mais on n’a jamais été à une contradiction près au sein de l’Union européenne. Les valeurs chrétiennes auxquelles elle se réfère en sont la meilleure preuve. Les croisades servaient officiellement à défendre « le tombeau du Christ », les colonisations de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique du Sud devaient servir à civiliser « les sauvages » et sauver leurs âmes. Un « acte de civilisation » entraînant des génocides et un assujettissement au système impérialiste.

L’Union européenne a fait revisionner son passé historique peu glorieux. Fuir son passé est à la fois un acte de lâcheté et d’irresponsabilité. L’Union caracole ainsi entre « paix armée » et « cobelligérance tolérée » tout en continuant à défendre « les bonnes causes » !

Edouard Kutten