02.07.2023

Pollution à quai … !!

Il suffit de bien lire la dernière étude publiée par T&E (Transport et Environnement), une organisation européenne bien connue, pour comprendre que l’on préfère ne pas trop en parler.

En effet, cette étude portant sur les navires de croisière montre que la réalité contredit les belles promesses politiciennes au sujet de la protection de l’environnement.

Entre 2019 et 2022 le nombre de ce genre de navires mis en service a augmenté de près d’un quart entraînant parallèlement une augmentation d’oxydes de soufre de 9 % et une augmentation de 18 % d’oxydes d’azote. L’on compte en Europe 30 ports très pollués dont Marseille et Le Havre. Les 40 navires de croisière recensés en 2022 au Havre ont relâché par exemple sept fois plus d’oxydes de soufre que la totalité des voitures havraises.

Pour se conformer aux réglementations dans certains ports, on utilise des « scrubbers », des dispositifs qui utilisent l’eau de mer pour filtrer les gaz d’’échappement du navire. Mais la plupart fonctionnent à ciel ouvert, ils rejettent donc dans la mer de l’eau chargée de polluants. Ce système a été défendu en Belgique, au Portugal et en Espagne.

En attendant, la pollution à quai continue, celle en croisière aussi. En 2022 les 218 navires de croisières en Europe auraient émis par exemple autant d’oxydes de soufre qu’un milliard de véhicules.

Pour le moment le « croisiérisme » est à ce prix, les belles paroles écologiques de circonstance n’y changent rien !

Edouard Kutten