16.10.2021

Quelque chose ne tourne pas rond … !

Un Etat à constitution laïque n’est pas bien vu au début de ce 21e siècle. Cette appréhension vis-à-vis de la laïcité est en grande partie due au fait que de par le monde le fait religieux est devenu de plus en plus politique.

Aux Etats-Unis d’Amérique il est tout à fait normal que le Président prête serment sur la bible. Au Royaume-Uni la reine (ou le roi) est à la tête de l’Eglise anglicane. L’Union européenne se dit officiellement l’Union des valeurs chrétiennes.

La laïcité est mal vue et certains milieux voient en elle un trouble-fête provocateur, laissant trop de libertés à la critique des religieux. La liberté de pensée, la liberté de conscience, celle de critiquer et la liberté d’expression commencent à déranger si elles ne restent plus des lettres mortes dans un beau texte constitutionnel.

Certaines réactions médiatiques aux Etats-Unis d’Amérique autour de l’assassinat du professeur Samuel Paty en France en sont la meilleure preuve. Pour le Washington Post, par exemple, « la laïcité française favorise l’islamophobie et les insultes à la religion ». Le New-York Times parle de « questions soulevées quant à l’utilisation de la part de S. Paty des caricatures de Mohammed en classe ». NBC News rapporte « un professeur français décapité avait été averti de ne pas montrer des images du prophète Mohammed … ». Pour eux, « il l’a bien cherché ».

Au fond les victimes de l’inquisition n’avaient qu’à se taire et à se soumettre. Rien ne leur serait arrivé. Grâce à cette théorie on peut dominer le monde, rien de tel que la religion pour faire taire.

Des experts de la BBC le confirment en argumentant : « Un nombre croissant de personnes pensent que les lois françaises sur la laïcité et la liberté d’expression doivent changer ».

La langue de bois des médias, en tournant autour du pot, ne peut cacher le fait que pour beaucoup parmi eux, la laïcité est devenue un problème. Ils rejoignent par-là les exigences du site d’information musulman britannique 5Pillars, dont le rédacteur en chef a appelé le gouvernement français à fermer Charlie Hebdo avec l’argument que « la liberté d’expression ne vaut pas une guerre civile ».

A se demander si les questions de foi valaient bien les guerres de religion. Dans l’état des choses actuel ce n’est pas la bonne question à poser. Il vaut mieux se taire … !?

Décidément, quelque chose ne tourne pas rond dans les « pseudo démocraties » !!!

                                                                       Edouard Kutten