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"Tel est pris qui croyait prendre ...!"   (C.K.)

               07.02.2021

  

 « Tel est pris qui croyait prendre … ! »


En ces temps de pandémie, la polémique sur la défaillance de maintes sociétés de recherche et de production dans le secteur pharmaceutique fait rage dans les médias et dans la population. Pas un jour sans nombreux commentaires écœurés sur le sujet.

Si, pendant ces derniers mois, on a vu de nombreuses « éminences en blouses blanches » se transformer en « vedette de la télé », on en entend moins se poser ouvertement les bonnes questions au bon moment.

Même si l’on doit féliciter la réactivité de la recherche, l’échec actuel dans l’approvisionnement des populations en vaccins efficaces contre la Covid-19 n’est pas seulement dû à l’incompétence, voire l’ignorance de nombreux responsables politiques, et ceci pas exclusivement en Union européenne.

En effet, le secteur de la pharmacologie est depuis des années déjà soumis aux conditions du marché économique libéral. Au plus payant, le meilleur service ! Et ce système n’est pas unilatéral. Depuis longtemps l’on soupçonne bon nombre d’acteurs du domaine médical d’être les « complices » de cette évolution en s’associant, plus ou moins ouvertement, à certains groupes pharmaceutiques pour promouvoir leurs produits.

Cela paraît anodin et au service du patient. Mais ces mêmes acteurs du service médical, public ou privé, semblent maintenant dépourvus face à la pénurie des vaccins et face à la détresse de leurs patients. Car ils n’ont évidemment aucune emprise sur le « grand chantage financier » effectué par les grandes sociétés de recherche à la tête de la production des vaccins tant attendus. Ce sont eux maintenant les seuls « maîtres à bord » et les politiciens se voient transformés en décideurs de ce que les patients peuvent recevoir comme vaccin et non plus les médecins, pharmaciens, etc. 

Le marché de l’économie libérale a pris le pouvoir sur le domaine de la santé publique. Triste conséquence de nombreuses années de « laisser-faire » dans ce domaine !

Christiane Kutten-Serafini