Nos actualités

20.01.2025

« Tusk force one »


Le 1er janvier 2025, la Pologne a pris la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. La présidence polonaise s’appuiera sur l’expérience de Tusk au niveau européen.

Ce politicien de centre-droite s’est imposé dans le concert européen en tant que fidèle souteneur de la politique de Ursula von der Leyen. Ce qui explique que la Pologne détient désormais des positions clé à Bruxelles. Von der Leyen sait apprécier les fidèles sur qui elle peut compter le cas échéant. Ce n’est pas un hasard si P. Serafin a été désigné commissaire européen au Budget dans la nouvelle équipe de von der Leyen.

« Guerre en Ukraine » et « défense européenne » seront prioritaires pour Tusk, président du Conseil entre 2014 et 2019, les deux « dadas » de l’Union européenne de von der Leyen. Le social et la démocratisation des instances européenne ne sont pas prioritairement à l’ordre du jour de la Commission de von der Leyen. Tusk montre la voie à suivre. Son gouvernement a prévu de consacrer 4,7 % de son PIB à la défense en 2025. Par-là la Pologne est l’investisseur le plus zélé de l’Union européenne.

R. Sikorski, le ministre polonais des Affaires Etrangères, est partisan d’une défense européenne qui fasse de « l’Europe un ensemble beaucoup plus responsable de sa propre sécurité ». Pour lui il est clair que la crédibilité des États-Unis d’Amérique dépendra de leur volonté de défendre l’Ukraine, aussi longtemps qu’il faudra.

Une Union européenne focalisée sur la continuation de la guerre en Ukraine ! Toute une économie de guerre est construite là-dessus. L’on comprend que toute discussion sur une paix entre la Russie et l’Ukraine est mal vue et malvenue. La Pologne est en train de s’imposer comme leader de la future stratégie européenne.

Ce réarmement de l’Union européenne n’est pas propice à une démocratisation de l’Union européenne, au contraire, c’est la droitisation qui attend au bout du tunnel !

Edouard Kutten