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Une couronne qui pèse lourd ...!

                                       09.11.2022


Une couronne qui pèse lourd … !


Charles III aura non seulement à porter un lourd fardeau sur ses épaules, mais surtout sur sa tête en succédant à sa mère Elisabeth II.

Il s’agit en effet du diamant de 105 carats, le Koh-i-Noor, qui orne la couronne royale depuis 1853. Mais voilà que, surtout après la mort d’Elisabeth II, les appels de l’opinion publique indienne pour sa restitution à l’Inde se multiplient.

La Compagnie britannique des Indes orientales attaqua et s’imposa avec ses mercenaires européens et indiens au royaume Sikh en 1849. Le Maharadja qui n’avait que dix ans et qui dirigeait le royaume fut forcé de signer le traité de Lahore D. Singh dut abdiquer et céder tous ses biens, dont le précieux diamant Koh-i-Noor à la reine d’Angleterre tel que le prévoyait l’article III du traité.

Sans aucun scrupule le diamant fut exhibé à la Grande Exposition de Londres en 1851 pour étaler la puissance impériale. Cette pierre qui signifie « montagne de lumière » devint le symbole de la domination impériale anglaise et de sa capacité à s’’emparer les objets les plus précieux à travers le monde.

Depuis 30 ans les démarches se sont multipliées pour récupérer le diamant qui est le symbole d’une colonisation brutale que Charles II avait autorisée en donnant les pleins pouvoirs à la Compagnie britanniques des Indes orientales pour gouverner les régions conquises à leur guise.

Mais les Anglais royalistes font la sourde oreille. En 2010 on avait demandé au premier D. Cameron en visite en Inde de faire un geste. Sa réponse fut d’un humour à l’anglaise : « Si je dis oui, il y aura d’autres demandes de ce genre et il n’y aura plus rien au British Museum ». La boutade de Cameron vaut d’ailleurs pour tous les pays ex-colonialistes de l’Union européenne.

Quant à Rishi Sunak, petit-fils d’immigrés indiens, faisant un parcours typique d’élitaire britannique, marié à la fille d’un multimilliardaire indien et nouveau Premier ministre du Royaume-Uni, il ne paraît pas être concerné par le problème.

En tant qu’ex-ministre des Finances du Royaume-Uni il en a vu d’autres. Les valeurs d’éthiques ne sont pas cotées à la Bourse de Londres !

Edouard Kutten