21.05.2021
Vies à valeurs variables !
Au sein de l’Union européenne la sécurité interne est devenue en enjeu politicien. Hélas !
Ainsi, la droite en France a-t-elle profité de la mort d’un policier pour s’attirer la bienveillance de la police en cette période préélectorale (élections régionales et départementales) en demandant des peines exemplaires en cas d’assassinat d’un policier. Vu que des peines planchers ne peuvent être fixées sans réforme de la constitution, le gouvernement Macron a cédé à la pression venant des Républicains et du Rassemblement National et a annoncé des mesures symboliques pour calmer les policiers.
Une loi « protection police » est le fruit de cette « politisation de la sécurité ». Personne n’a pensé par contre à accorder des protections juridiques spéciales aux pompiers, ambulanciers, agents des SNCF, chauffeurs de bus, voire enseignants. Parmi eux il y a eu aussi des victimes d’agression.
Mais leur rôle dans la société est autre, ils sont d’ailleurs moins manipulables, contrairement à la police. Celle-ci est devenue en France le « bras droit » du pouvoir et leur terrain d’intervention est hélas devenu « engagement politique ».
Un durcissement de la réponse pénale ne doit pas être un privilège accordé à la police, la réponse pénale doit être valable pour tous. Apparemment la vie humaine n’a pas toujours la même valeur. Ainsi la peine de sûreté, par exemple, est portée de 22 à 30 ans pour les condamnés à perpétuité dans le cadre de meurtre de policiers. Et le meurtre d’un chauffeur de bus ou d’un enseignant ???
Cette politique sécuritaire a un arrière-goût pétainiste. Ce n’est pas de cette façon qu’on arrivera à « sécuriser » la France déchirée par ses fractures sociétales !
Edouard Kutten